Cela peut sembler bizarre mais le yoga et la course à pied ont beaucoup en commun. Ils requièrent tous les deux agilité, souplesse, une pratique régulière et ils ont leur propre méthode de respiration.
La traumatologie de la course à pied
Demandez à des coureurs s’ils s’étirent et vous tomberez occasionnellement sur un qui vous dira « oui, je m’étire après chaque footing ». Toutefois, la plupart vous répondrons « Je sais que je devrais mais… ».
Voulant passer le plus de temps possible sur la route, prendre du temps pour s’étirer n’est pas une priorité. Les km défilent, les courses sont euphorisantes, puis un jour on ressent une gène. Malgré tout, on n’y pense pas trop et on espère qu’on pourra continuer à courir. Un jour la gène devient douleur et on décide finalement de la soigner. Le yoga peut alors apparaître comme une thérapie et surtout comme un moyen de récupérer un corps en bonne santé permettant de courir comme avant.
Bien que chaque corps soit unique, on peut dire que le coureur ne s’étirant pas suffisamment verra ses ischio-jambiers, le bas du dos, les mollets se tendre. La tension sera un signe précurseur d’un mauvais alignement du corps. Le problème se résoudra difficilement en continuant à courir. Une période de repos permettra éventuellement à la douleur de s’effacer. Toutefois, il est probable que le retour à la course fera ressortir la blessure. C’est ainsi que l’on voit apparaître des blessures chroniques (hanches, genoux, chevilles...).
Nombreux sont les coureurs à se plaindre de périostite tibiale, déchirure musculaire, genoux et hanches douloureux. Il ne serait pas étonnant de découvrir que la plupart de ces pratiquants n’ont pas mis les étirements parmi la liste de leurs priorités considérant sans doute qu’il s’agit d’une perte de temps. Les coureurs vraiment souples se blessent rarement et bénéficient grandement de la combinaison course à pied / étirements, tout particulièrement lorsqu’ils tirent profit des bienfaits du yoga.
Une solution, le yoga
Les coureurs font surtout travailler les jambes. Le yoga, qui utilise tous les muscles du corps, en particulier les muscles stabilisateurs si souvent négligés, rend les articulations plus solides et améliore le mouvement de la course.
Tenir une posture de yoga est physiquement exigeant, cela constitue donc un excellent moyen de développer une endurance musculaire, une des préoccupations majeures d’un bon coureur.
Pour compenser les effets de la course, il est judicieux d’étirer intelligemment les muscles en tension. Le yoga est donc une activité particulièrement adaptée aux coureurs, redonnant de la souplesse et un relâchement permettant une meilleure récupération.
La course à pied tend à sur-développer les psoas et iliaques au lieu des abdominaux, il est donc fondamental de rétablir l’équilibre en étirant les psoas et de remuscler les abdominaux.
Les coureurs ont tendance à considérer la course comme une mission, une lutte contre les éléments, contre leurs limites physiques. Ils développent ainsi de la discipline et du self-contrôle. La fusion entre le corps et l'esprit à laquelle le yoga donne accès améliore la capacité du coureur à atteindre ses buts et à passer à un niveau supérieur de performance.