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Voilà déjà une semaine que le 10km de Pessac est terminé et tic&tac sont en pleine surcompensation ! (ndlr : consultez le coach pour plus de détails). C’est donc tout naturellement que nous partons du côté de Rouen, et plus précisément à Bois-Guillaume, pour exploiter ce pic de forme sur les championnats de France de semi-marathon. Ce sera une nouvelle expérience pour nous qui n’avons jamais couru plus de 15km en compétition et c’est pourquoi nous sommes sur-motivés. Il est en effet très intéressant de se confronter à une nouvelle distance sur laquelle il y a tout à gagner : un titre de champion de France, un chrono et une expérience supplémentaire dans la gestion de course. S’il y a tout à gagner, il n’y a rien à perdre (à part la finale de rugby) et donc le stress est absent et il ne reste que du plaisir dans l’effort.
Nous partons la veille du grand jour vers 9h et c’est 6h30 de route qui nous attendent durant lesquels Isa Gras’pille les kilomètres sous l’œil vigilant de Marco’Polo qui corrige l’azimut à l’aide de sa carte routière. Enfin, on arrive à Bois-GuiGui sans encombre pour récupérer les dossards et prendre la température de la compétition en s’imprégnant du bitume sur un petit footing de décrassage, une routine d’échauffement et quelques lignes pour finir sur des bases de vitesse. C’est également l’occasion de renifler la concurrence et ca sent vraiment très bon : le 3ème espoir est noté en 1h13min et quelques secondes alors que nous estimons notre niveau à 1h07-1h08… ayant en effet prévu de partir sur des bases de 3min12-14s au kilo.
Puis on reprend la route et c’est chez nos grands parents du côté d’Amiens que nous faisons halte pour l’orgie de pâtes et une bonne nuit régénératrice après les 8h de route de la journée.
Le lendemain levée à 6h, ptit-dèj et re-départ pour Bois-Moreau. Le temps est idéal ou presque : soleil, température légèrement inférieure à 10°C, humidité relative avoisinant les 85% et un peu de vent frais dont il faudra tenir compte dans la stratégie de course.
En bref, le circuit se compose de 2 boucles, avec un revêtement correct dans l’ensemble sauf un passage en sous-bois sur des gravillons entre les 3ème et 4ème kilo et les 14ème et 15ème kilo. Le parcours est plutôt en alternance de faux plats même si quelques côtes bien senties viennent compliquer la tâche déjà ardue que l’on s’était fixé de courir 21km à 19km/h.
H-45min : dès les premières foulées de l’échauffement, les sensations sont bonnes, on suit la routine avec un peu d’activo-dynamique et quelques lignes pour la gestuelle.
H-10min : on se rend dans le sas préférentiel et le temps de finaliser l’échauffement c’est déjà l’heure du départ. On est en deuxième ligne mais ca ne pose pas de problème car…
H+50ms : … ca gicle rapidement et après seulement 200m de course on est déjà aux avants postes.
Le premier kilo est bouclé en 3’, le deuxième en 3’06’’ et ce n’est qu’au troisième que l’on se recale à un rythme de croisière même si les sensations sont excellentes et la fatigue absente. C’est une course tactique jusqu’au bout, les groupes se forment et se déforment, au 3ème kilo, on lâche tous les deux le peloton pour remonter sur une échappée de deux V1.
Les ayant rejoint 800m plus loin, on se retourne pour constater que seuls un sénior et un espoir nous ont accroché dans notre remontée. Nous sommes alors un peu surpris (mais pas mécontent) de trouver là cet espoir au vu de la start list que nous avions consultée avant le départ : de la concurrence pour pimenter la course ! Nous passons le kilomètre 5 avec un chrono de 15’50 puis le 10 en 31’55. Jusqu’au 13ème, notre compatriote de catégorie nous suce la roue et pas moyen de le faire passer devant (pas folle la guêpe !!) alors que nous même nous échinons à prendre des relais aux deux V1 qui sont toujours avec nous car nous visons un bon chrono en plus de la place. Après un relais un peu plus appuyé, nous parvenons à décrocher les V1 mais notre concurrent principal est toujours derrière nous.
Au 16ème kilo, tic met une agathe dans une petite côte et tac le laisse s’échapper… pour mieux contrôler l’espoir qui réagit trop lentement pour se caler dans les roues du premier cité. Il n’a alors plus qu’une option pour ne pas laisser trop s’échapper tic et le titre de champion de France : il lui faut passer devant tac (qui prend l’aspi au passage…) et s’exposer au vent…ce qu'il commence à faire puis, se rendant compte de son erreur il se concentre sur la seconde place. Après 3km en solitaire en état de souffrance physique et mentale (car le moindre faiblissement permettrait le retour des poursuivants), Tic l’emporte de 25s sur Jean-François Notebaert qui bat lui-même Tac de 1s après une rude bataille au coude à coude sur les derniers kilo dont le dernier à l'arrache, quelques regards calculateurs échangés au passage et une arrivée au sprint.
Quelques crampes plus tard, c’est le podium où nous sommes récompensés dans notre catégorie.
Au scratch, nous terminons 9ème et 11ème même si on peut compter une place de mieux chacun car un étranger arrive devant nous. Nos chrono sont à la hauteur de nos attentes malgré le parcours un peu difficile et la course plus stratégique que chronométrique.
En plus du titre national, Michaël bat le record d'Aquitaine espoirs de semi marathon : l'ancienne marque, 1h09'35'', appartenait depuis 1998 au Palois Raphaël Iglésias. En remportant le titre de sa catégorie ce dimanche à Bois-Guillaume, Tic l'a porté à 1h07'31. Il dépossède du même coup le record Girondin établi par Sébastien Horrereau en 1995 : 1h11'12''. Rappelons que le record de France appartient toujours à Benoit Z : 1h01'41''.
Voir le lien suivant : jog33
En quelques mots, le retour sur Bordeaux se passe bien mis à part les jambes douloureuses et le petit mal de bide traditionnel qui suit les courses de plus de 10km. En parlant de tradition, il ne faut pas oublier de citer notre passage au McDo avec bouffe à volonté pour nous remettre d’aplomb après cette longue journée !
